Ce petit garçon mange des frites Findus à base de pommes de terre

Heureusement, il y a Findus

Ce petit gars mange des frites Findus à base de vraies patates

Bardot à l’aide des chevaux de course, de nouveaux marchés pour la viande de vieux et la vérité révélée sur les plats cuisinés… Tout ça, c’est quand même grâce à Findus ! 

Et si le scandale des Lasagnes au bœuf à la viande de cheval Findus était finalement l’une des meilleures nouvelles jamais parvenues jusque dans nos assiettes ? En quelques jours, ce qui n’aurait du rester qu’une banale affaire d’escroquerie, impliquant les grandes mafias européennes, un trader chypriote, deux fournisseurs français (Comigel et Spanghero) et sept enseignes de supermarchés (Auchan, Casino, Carrefour, Système U, Cora, Monoprix et Picard), nous a permis de découvrir ou redécouvrir le n’importe quoi – quasi mystique – des plats préparés industriels et les projets secrets de Brigitte Bardot pour la retraite des chevaux… Merci qui ?

Béchamel

Merci Findus et sa Moussaka cuisinée aux aubergines, son Hachis Parmentier rissolé aux oignons et ses Lasagnes à la Bolognaise (100% pur Bœuf) sauce Béchamel ! Sans ce géant suédois de la conserve (son premier métier) et des surgelés qui – comble de l’ironie – venait d’axer sa communication 2013 sur la « relocalisation » de ses produits (« Quand d’autres s’exilent, Findus relocalise ! »), nous n’aurions peut-être jamais trouvé le temps de nous demander pourquoi certaines viandes surgelées sont composées à 49% d’eau, d’oignons, de sel, de stabilisants et d’amidon. Ou par quel miracle on peut produire des pizzas à moins de 3 euros avec de la poudre de lait, des matières grasses végétales (en gros, de l’huile de Palme) de l’eau et… très peu de fromages.

Vieilles carnes

Graisse te soit rendue gentil Findus ! Ô toi l’inventeur du « Croustibat » (les bâtonnets de poisson à la chapelure « ultra croustillante ») et de la barquette « micro ondable » ! Toi qui dans les années 70 insufflait une telle modernité congelée que même le triple étoilé Michel Guérard te préparait son « Pithiviers feuilleté mousse de cresson et beurre blanc »… Sans toi et tes Cannellonis « 100% pur bœuf », nous aurions peut-être oublié que tu partageais avec tes concurrents les mêmes produits et sous-traitants. Mais sous des emballages et des prix si différents… Sans ton étonnant fric-frac avec les vielles carnes de Bucarest, nous n’aurions même jamais su que la viande de cheval – dont 70% des consommateurs ont dépassé depuis longtemps les 70 ans – avait trouvé de nouveaux débouchés chez les pauvres et les jeunes !

Plat de côtes

Au moment où les médias n’ont d’appétit que pour les « bouchers stars » (Le Bourdonnec, Desnoyers, etc) et leur bidoche de casatafiore maturée à 60 jours, il est bon qu’un géant de l’agro-alimentaire nous ramène un peu sur Terre. Non, nous ne sommes pas égaux devant la viande comme sur le reste. A presque 4 euros la barquette de Lasagnes au cheval, beaucoup de français auront acheté un gratin hippophagique au prix d’un steak haché de boucher ou d’un plat de côtes (de bœuf, faut-il le préciser). Et comme si cela ne suffisait pas, cette farce d’étalons maquillés en bovidés vient de réveiller l’un des plus terribles ruminants de la société française : la vieille Bardot. Sa dernière lubie national écolo ? Taxer les paris hippiques pour éviter aux canassons de finir en plats surgelés. Et leur offrir une digne retraite de bourrins… La vache !

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