Patrick Sébastien : « Je sens que je ne vais pas tenir longtemps »

Photo: François Berthier
L’animateur soigne son blues au Morgon (avec modération) et au saucisson Pou.

Dans un entretien accordé à « Grand Seigneur », Patrick Sébastien revient sur ses quarante ans de carrière, ses amitiés politiques et sa passion du confit de porc… 

« Je sens que je ne vais pas tenir longtemps », prévient l’animateur du « Plus grand cabaret du monde » (France 2), qui poursuit pourtant une tournée d’imitations triomphale dans toute la France (« Imitations et confidences »), sauf à Paris.

« Autour de moi, soit ils sont en prison, soit ils sont morts, soit ils sont malades. J’ai eu tellement de décès dans mon entourage que la mort ne me fait plus rien », ajoute l’humoriste un brin désabusé, en guise de testament.

Deux ans après la dissolution de son mouvement citoyen (« Le Dard »), Patrick Sébastien évoque également sa sympathie politique pour François Hollande et… Nicolas Sarkozy, avec qui il avoue s’entretenir régulièrement au téléphone.

Très remonté contre les journalistes, à qui il reproche de « mal faire leur métier », l’animateur se désole « de ne pas avoir eu un article dans Télé 7 jours depuis 5 ans » et regrette que ses nouveaux projets (« Miss Camping », etc), n’aient pas retenu l’attention de France Télévision.

Dans un hommage rendu aux femmes de sa vie (« toutes des cuisinières »), Patrick Sébastien confesse également sa passion de « la bouffe » comme « la plus belle chose que je garderai de la vie » et s’épanche sur les délices du « Frésinat », le ragout de porc de son épouse Nana, ainsi que « du confit de Porc avec des pommes de terre sautées » et du Château d’Yquem, le Sauternes cher à Frédéric Dard.

Proche du réalisateur Olivier Marchal et du Commissaire Neyret avec qui il entretient une correspondance en prison, Patrick Sébastien lève le voile sur un projet de film qui lui est cher : « Le retour de Monsieur Jean ». Une sorte de voyage dans le temps du célèbre acteur français, ressuscité par la magie du cinéma dans la France actuelle.

« Pour que ça marche, il faudrait que j’arrive à avoir totalement la gueule de Gabin. Mais j’attends de prendre un peu de cigare encore, d’avoir bien la masse », conclut l’imitateur dont l’émission « Le Grand Bluff » (1992) reste la plus forte audience de la télévision française (17,5 millions de téléspectateurs) pour un spectacle de variétés.

Egalement dans « Grand Seigneur » : Jean Louis Murat et le chou farci, Thierry Ardisson et la télé-culinaire, Cyril Lignac et les jaloux, John Galliano et les couscous, Elizabeth Tchoungui et le Mont d’Or, la Police et les bonnes tables de Paris, le cinéma franchouillard des 70’s et les grands vins, Ursula Andress et le gratin dauphinois, etc…

Grand Seigneur est le magazine « food & lifestyle » de Technikart, actuellement en kiosques. 4,95 euros.