Trente-huit ans après l’orgie culinaire de Marco Ferreri (La Grande Bouffe), la comédienne Deborah Grall a déjeuné avec une vingtaine de personnalités, en hommage au film où jouait son grand-père, Philippe Noiret. Voici les photos du banquet, le nom des coupables et les souvenirs exclusifs d’Andréa Ferréol…
Début 70’s, Marco Ferreri tourne dans une villa de la rue Boileau (Paris 16e) le film le plus dégueulasse et poilant qu’on ait jamais réalisé de mémoire de chef sur la gastronomie : La Grande bouffe (La Grande abbuffata en italien). Un gastrique-movie pétomane sur la société de consommation et le vide existentiel d’hommes-enfants arrivés à mi-chemin de leur existence, terrorisés par l’idée de vieillir et peut-être même de grandir (lire dans Grand Seigneur, la critique de Sandra Vo-Anh), qui préfèrent en finir tout de suite dans une longue orgie collective de farouches cochons sangliers « prêts à toutes les marinades les plus subtiles », de « superbes chevreuils à l’œil doux », de « coquelets innocents des Ardennes », de seins en gélatine, de tarte aux fesses (celles d’Andréa Ferréol) et de « purée médicale » (la fameuse scène du « Pousse Michel ! »)
Cols roulés roses
Trente-huit ans plus tard, c’est autour de la comédienne Deborah Grall, petite-fille de Philippe Noiret (le juge Philippe dans le film) et Monique Chaumette (qui interprète Madeleine) que nous avons réuni une vingtaine de personnalités, toutes fans du film La Grande bouffe, ou du moins de son mythe (le scandale à Cannes, les cols roulés rose de Michel Piccoli, la recette du pâté de canard en forme de Coupole de Saint-Pierre, etc.), au restaurant La Fidélité (12 rue de la Fidélité, Paris 10e), pour trois heures d’un banquet-shooting infernal sous l’objectif de notre ami Steve Wells (la série A table ! avec Pete Doherty dégustant une salade de médicaments et Nicolas Ullmann un ragoût de VHS, c’était lui).
Lire la suite dans Grand seigneur, le magazine qui ne se refuse rien (actuellement en kiosques)